• II

    Midi.
    Après 4 heures de sommeil léger. Animé de soubresauts causés par la mélancolie. La tristesse de savoir que je me suis trompée.
    Maman t'a toujours dit qu'il n'en valait pas le coup. Et toi tu as cru bon de penser qu'elle avait tort. AH AH. Annonce-lui et elle sera la première à te dire " je te l'avais dit ".
    Lève-toi Lila. Reste pas là à observer ce foutu plafond. Dans cette quasi pénombre.
    Je n'y arrive pas. Je ne veux pas réaliser. Putain mais réveillez-moi de ce foutu rêve. Dites-moi qu'hier, je ne l'ai pas eu au téléphone. Dites-moi que je ne l'ai pas entendu dire " je t'aime beaucoup mais je veux rester avec elle. ". Dites-moi que tout ce qu'il a osé me dire la semaine dernière n'était pas vrai. Dites-moi que ça ne fait pas 5 mois...
    Le plus gros reste de l'expliquer aux copines. Leur dire qu'en fait, s'il est revenu, c'était pour s'assurer une place dans mon lit, plus qu'autre chose. Je le savais.

    13h.
    Je me décide à me lever. J'ai rendez-vous avec M. cet après-midi. La tête lourde, les yeux semi-clos, je me traîne jusqu'à l'échelle. Pas à pas, lentement, presque frénétiquement, je descends. Mes pieds touchent le sol. Un pas de fait.
    J'ouvre la porte de la salle de bain. La première chose que je vois est mon reflet brutal. Celui qui renvoie l'image de quelqu'un qui a quasiment pas dormi. De quelqu'un qui va devoir sourire devant les gens en se disant que ce n'est pas grave. Que ça passera. Mais non, ça ne passera pas. Ca ne se passera pas comme ça.
    Après la séance de torture hygiénique, vient le moment de choisir les vêtements. De toute façon, quoique je mette, cette trahison m'a foutu un sacré coup d'indésirabilité. Quoique je mette, le résultat sera le même alors va pour le slim et n'importe quoi de noir en haut.
    Et je m'en vais. Avec mes pensées tristes.
    Arrivée au point de rendez-vous, M. et moi décidons d'aller manger une glace.

    " Jle pensais pas comme ça... jte jure. "
    " Mais laisse... Il est franchement con d'avoir fait ça. "
    " Je sais mais je ne peux lui en vouloir qu'à moitié, vu que j'ai fait la même chose... "
    " Oui mais il t'a quand même menti. "
    Et là, pour la première fois, flots de larmes. Pendant 2 minutes.
    " Le truc c'est que c'est mon meilleur ami qui me manque pas le copain... Jveux plus jamais qu'on fasse de reference à mon passé sentimental. Jveux juste retrouver mon meilleur ami. "
    " T'inquiètes, ça passera... "

    Ca m'avait fait du bien de me confier à quelqu'un. Je me sentais bien tout le temps où j'étais avec M. C'est quand on se retrouve seule que l'amertume et le manque reviennent.


    votre commentaire
  • I

    Il est 8h. Sueurs froides. Envie de vomir. Sentiments de merde.
    Cela fait exactement 12h que j'ai appris que j'ai été prise pour une conne durant 2 ans. 2 ans de belles promesses. 2 ans de hauts et de bas. Mais tous les couples vivent ça, non ? Si j'avais su...
    Tu l'aimes, elle. Pendant que tu m'appelais ma puce, tu la serrais dans tes bras. Pendant que tu me disais que j'étais la seule et l'unique, tu embrassais ses lèvres. Je ne sais même pas ce qui fait le plus mal. Savoir que tu m'as trompée. Ou ce putain de sentiment d'avoir été trahie.
    J'arrive pas à dormir. Oui, évidemment, ça serait trop facile si on pouvait se débarasser de limbes d'amour comme ça. Nan nan. D'abord, tu ne penses qu'à ça. Tu essaies de t'endormir en pensant à autre chose, mais ça te rattrape dans le sommeil. Puis la nourriture te donne la gerbe.
    J'arrive pas à dormir. Jle déteste. Je le hais. Comment pourrais-je un jour te pardonner ça ? Je crois que je ne réalise toujours pas ce qu'il m'arrive. J'ai envie de comprendre. Mais ça se passe d'explications...
    Je me disais que c'était parfait. Tout allait bien. Tout allait trop bien.
    Ma vie est à présent rythmée par le son de " Everyday is exactly the same " de Nine Inch Nails. I think I used to have a purpose. But again that might have been a dream...
    Je suis toujours éveillée. Je suis toujours vivante. Je ressens toujours cette amertume. Je ressens encore cette haine qui lacère mon myocarde. Pourtant impossible de m'en défaire. D'oublier. De faire semblant que c'est mieux ainsi.
    Nan c'est pas " mieux ainsi " et je ne compte pas en rester là, crois-moi. Ah tu souffres ? Eh bien tu n'as pas fini de souffrir... Je suis censée comprendre ton comportement.
    Comprendre que tu n'arrives tout simplement pas à contrôler tes hormones. Qu'avec la distance, bien sûr, on appelle pas ça tromper. Ah, donc j'aurais pu me permettre de faire de même ? Eh bien tu serais satisfait d'apprendre que je l'ai fait. Oui, je l'ai fait. Sauf que, moi, j'ai attendu qu'on soit séparés pour refaire ma vie. Normal, quoi.
    Mais je ne compte pas en rester là. Sois en sûre.
    J'ai trop d'égo pour te laisser t'en tirer comme ça.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique